L'Allemagne en pleine croissance : 631 milliards pour les investissements d'avenir !
Le chancelier Merz lance l'initiative « Made for Germany » visant à promouvoir 631 milliards d'euros d'investissements en Allemagne d'ici 2028.

L'Allemagne en pleine croissance : 631 milliards pour les investissements d'avenir !
Face aux incertitudes économiques actuelles, le gouvernement fédéral, sous la direction du chancelier Friedrich Merz, a lancé l'initiative « Made for Germany ». L'objectif est de promouvoir les investissements en Allemagne et de compenser le retard accumulé dans les réformes. Merz a réitéré que « l’Allemagne est de retour » et a appelé à la solidarité avec l’économie. L’objectif de cette initiative est clair : positionner l’Allemagne comme une destination attractive pour les investissements et envoyer un signal positif.
Le cœur de l’initiative est un fonds spécial de 500 milliards d’euros financé par la dette, destiné à bénéficier à la fois au développement des infrastructures et à la protection du climat. Les chiffres sont impressionnants : plus de 60 entreprises, parmi lesquelles des acteurs de renom comme Siemens et Deutsche Bank, prévoient d'investir au total 631 milliards d'euros au cours des trois prochaines années. Cette somme comprend non seulement de nouvelles opportunités, mais aussi des investissements déjà prévus en recherche et développement ainsi que des engagements d'investisseurs internationaux. Malgré ces montants énormes, certains sceptiques subsistent quant à savoir si bon nombre de ces investissements sont véritablement nouveaux. Des experts comme Clemens Fuest de l'Institut Ifo s'inquiètent du fait que ces chiffres cachent principalement des investissements en capital déjà prévus.
Un appel aux entreprises
L'initiative appelle les entreprises à investir davantage dans de nouveaux sites, des installations et dans la modernisation des infrastructures. Ainsi, un montant à trois chiffres sera alloué aux nouveaux investissements, même si les plans n'ont pas été précisés. L’ère Merkel a également laissé des traces par sa réticence à réformer. La pression pour faire avancer les changements nécessaires, comme la réduction des cotisations de sécurité sociale pour les industries métallurgiques et électriques, s'accentue.
Une réunion à la Chancellerie, en présence de Merz, du vice-chancelier Lars Klingbeil et de la ministre de l'Économie Katherina Reiche, a réuni une trentaine d'entreprises. Alors que de grands acteurs comme Axel Springer et FGS Global se réunissent autour des tables, la voix critique des entreprises de taille moyenne reste souvent ignorée. L'initiative est également perçue par les critiques comme un événement de relations publiques. Le leader du FDP, Christian Dürr, appelle à une plus grande prise en compte de toutes les entreprises et souligne qu'il y a un manque d'amélioration de l'humeur dans le secteur.
La vision du futur
Le gouvernement fédéral prévoit non seulement des investissements massifs dans la Bundeswehr, mais aussi un « agenda high-tech » pour faire progresser les nouvelles technologies sous la devise « Made in Germany ». Cela comprend le financement des « AI Gigafactories » européennes ainsi que des technologies clés telles que les technologies quantiques et la production d’énergie neutre pour le climat. L'accent est mis sur un dialogue réfléchi et orienté vers des solutions sur des sujets tels que la numérisation, la durabilité et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée.
Un appel clair aux politiques : les entreprises exigent une sécurité de planification et un soutien afin de réaliser les investissements privés nécessaires. C’est seulement ainsi que l’Allemagne pourra redevenir un moteur de l’économie mondiale et défendre sa position de site d’investissement attractif. Reste à savoir si l’initiative « Made for Germany » aura l’effet escompté ou si elle ne constituera qu’un chapitre supplémentaire dans une longue série d’annonces.