Sans-abri à Hochelaga: la nécessité d'un homme de 75 ans avec handicap

Sans-abri à Hochelaga: la nécessité d'un homme de 75 ans avec handicap

Défis pour la mobilité réduite dans le sans-abrisme

Le sans-abrisme au Québec réalise les dimensions inquiétantes, en particulier pour les personnes ayant des restrictions de mobilité. Un exemple particulièrement choquant est le cas de Yvan Coulombe, un homme de 75 ans qui vit sous un balcon dans le district de Hochelaga-Maisonneuve depuis trois semaines et dépend de son quadrorter.

La réalité de la pénurie de logements

Yvan avait précédemment vécu au rez-de-chaussée d'un immeuble de la rue Préfontaine pendant neuf ans jusqu'à ce qu'il soit enfermé de son appartement en raison des arriérés de loyer qui s'étaient accumulés sur dix mois. Les augmentations de loyer qu'il a connues s'élèvent à une moyenne de 276 $ par mois, une somme intolérable pour le retraité qui vit de sa pension. "Quand je paie, plus rien ne reste avec moi", explique-t-il. Cette situation déplace de nombreuses personnes âgées dans le sans-abrisme, même si elles étaient employées pendant leurs années actives.

Aide et solidarité du quartier

Bien que les circonstances de Yvan soient difficiles, il y a des signes de solidarité dans son environnement de vie. Des résidents locaux tels que Diane Perron et Yvon Janvier sont inquiets et le soutiennent en lui rendant régulièrement visiter et en lui apportant de la nourriture. "Je trouve terrible et injuste que quelqu'un doit vivre de cette manière", a déclaré Perron. Cette aide au quartier n'est pas seulement un geste humain, mais reflète également la préoccupation que beaucoup pensent de l'augmentation du sans-abrisme dans la communauté.

La barrière de l'adaptabilité

La recherche d'un logement d'urgence approprié est un autre grand obstacle pour les personnes avec un quadror plus. Andréane Désilets, directrice générale de La Maison Benoît Labre, indique que la plupart des abris d'urgence de Montréal pour les personnes à mobilité réduite ne sont pas suffisamment équipés. "La plupart des installations sont obsolètes et pas très adaptées, ce qui rend difficile l'intégration des personnes aux restrictions de mobilité", explique-t-elle. Les défis incluent non seulement les barrières structurelles, mais aussi le manque de financement pour les ajustements nécessaires et la disponibilité globale limitée des logements.

Statistiques et mesures nécessaires

Selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux, près de 28% des sans-abri du Québec souffrent de restrictions physiques. Ces statistiques illustrent que des mesures spécifiques sont nécessaires pour améliorer la situation de ce groupe particulièrement vulnérable. Jaëlle Bégarin, directrice générale de La Maison du Père, souligne le besoin urgent de créer des espaces adaptés aux exigences des personnes ayant des restrictions de mobilité. "Nos capacités sont extrêmement limitées en raison du financement des goulots d'étranglement", ajoute-t-elle.

un appel à changer

L'histoire de Yvan Coulombe n'est pas seulement une tragédie individuelle, mais symbolise également un problème plus complet qui affecte la société. Les difficultés avec lesquelles les gens sont confrontées à l'itinérance, en particulier celles ayant des besoins spéciaux, nécessitent d'urgence les efforts conjoints des gouvernements, les organisations non gouvernementales et la communauté pour développer des solutions efficaces et assurer un accès équivalent à l'espace de vie pour tout le monde.

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