Choc au procès : les avocats de la défense critiquent les experts dans l’affaire du meurtre à Stade !
Khaled R. est décédé en 2024 après une attaque au couteau. Début du procès contre Mustafa M. au tribunal régional du Stade, verdict possiblement en septembre.

Choc au procès : les avocats de la défense critiquent les experts dans l’affaire du meurtre à Stade !
Le procès contre Mustafa M. au tribunal régional du Stade continue de susciter l'émoi. L'accusé est accusé d'avoir tué Khaled R. lors d'une attaque au couteau à Stade le 22 mars 2024. Ce procès est basé sur un meurtre par trahison, qui pourrait entraîner une éventuelle peine d'emprisonnement à perpétuité pour Mustafa M. Le parquet et les co-plaignants sont d'avis que le meurtre caractéristique de l'insidiosité, c'est-à-dire l'exploitation consciente de la ruse et de l'impuissance de la victime, est ici réalisé.
Au 30e jour du procès, qui a eu lieu le 1er juillet 2025, l'avocat de la défense Dinah Busse et le Dr Dirk Meinicke ont déposé onze requêtes. L'instruction des preuves devrait s'achever le 8 juillet de cette année et le verdict pourrait être rendu dès le 3 septembre. Dans le cadre d'une âpre dispute sur les experts, de graves allégations ont été portées contre les experts désignés par le tribunal. En particulier, la défense estime que le Dr Jürgen Schmitz et le professeur Dr Benjamin Ondruschka sont « partiaux » et « incompétents ». Ce dernier a expliqué que le prévenu avait fait preuve d'une « volonté massive de blesser et de détruire ».
Critique des rapports
Les avocats de la défense accusent Ondruschka d'être partial et d'outrepasser son autorité. Ils exigent un nouveau rapport biomécanique d'un expert de la Charité de Berlin afin de remettre en question la crédibilité des précédentes expertises. Le Dr Jürgen Schmitz, qui a rédigé le rapport sur l'état psychologique de l'accusé, n'a trouvé aucune preuve d'une perte de contrôle de la réalité, que la défense a qualifiée de "techniquement insuffisante", et a même supposé une fraude à la facturation.
Un argument central de la défense est que l'origine culturelle et l'enfance de Mustafa M. n'ont pas été suffisamment prises en compte. Ils font référence à l'article 20 du Code criminel, qui traite de l'incapacité liée aux troubles mentaux. Néanmoins, les avocats de l'accusation considèrent l'argument de la défense comme fragile et insistent pour que l'accusation de meurtre soit maintenue.
Que se cache-t-il derrière le terme insidieuse ?
Le meurtre caractéristique de la trahison, qui joue un rôle central dans ce procès, décrit les aspects situationnels de la commission du crime. Selon les déclarations actuelles, un agresseur est insidieux s'il exploite consciemment l'impuissance de sa victime sans méfiance. Il ne suffit pas que la victime soit dans un état vulnérable ; Il faut plutôt qu'il y ait également un abus de confiance répréhensible entre l'auteur et la victime afin d'affirmer pleinement l'insidiosité. La littérature, entre autres choses, propose une définition passionnante : le conjoint d’un agresseur de longue date qui assassine son partenaire endormi est-il innocent ? Ces questions doivent être discutées encore et encore dans les salles d’audience. Les exigences relatives aux concepts d’innocence et d’impuissance sont essentielles.
Dans le cas présent, il reste à voir dans quelle mesure les évaluations des experts influenceront la décision du tribunal. Les séances conviviales du procès promettent une image passionnante du litige juridique au Stade dans les prochains jours.