Kiel sous le feu des critiques : des militants exigent la libération de Maja T.

Transparenz: Redaktionell erstellt und geprüft.
Veröffentlicht am

Des militants de Kiel réclament devant le Parlement de l'État la libération de Maja T., emprisonnée en Hongrie. Action de protestation le 15 juillet 2025.

Aktivisten fordern in Kiel vor dem Landtag die Freilassung von Maja T., die in Ungarn in Haft sitzt. Protestaktion am 15.07.2025.
Des militants de Kiel réclament devant le Parlement de l'État la libération de Maja T., emprisonnée en Hongrie. Action de protestation le 15 juillet 2025.

Kiel sous le feu des critiques : des militants exigent la libération de Maja T.

Aujourd'hui, la journée est chargée au Parlement du Land de Kiel. Des militants du « TurboKlimakampfgruppe » (TKKG) se sont rassemblés sur un échafaud et réclament haut et fort la libération de Maja T., emprisonnée en Hongrie depuis plus d'un an. Leur action, qui a débuté dans la matinée, est entrée dans la catégorie « accrocheuse ». La banderole « Free Maja » déployée depuis l'échafaudage montre clairement l'objectif qu'ils poursuivent : le transfert immédiat du joueur de 28 ans en Allemagne. Frank Platthoff, président du parlement du Land, a déjà confirmé l'action et en a informé la police, qui discute actuellement d'éventuelles mesures en cas d'intrusion.

La police, représentée par la porte-parole Stephanie Lage, annonce que les militants ne sont pas disposés à négocier et souhaitent rester sur l'échafaudage. Dans un moment de communication passionnant, la présidente du Parlement du Land, Kristina Herbst (CDU), a tenté d'apaiser le groupe et de les inviter à prendre un café, mais sa tentative n'a pas abouti.

Contexte de l'emprisonnement de Maja T.

Mais qui est Maja T. et pourquoi son cas fait-il tant de bruit ? L'homme de 28 ans est actuellement hospitalisé à 250 kilomètres de Budapest. Son procès a débuté en février et elle est accusée d'être impliquée dans de violentes attaques contre des extrémistes de droite dans la capitale hongroise en 2023. Une condamnation pourrait la mettre derrière les barreaux jusqu'à 24 ans. En outre, des organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont qualifié les conditions de détention de Maja T. d'inadéquates et s'apparentant à de la torture psychologique. Elle est en isolement cellulaire et a récemment mis fin à une grève de la faim visant à réviser d'urgence ses conditions de détention.

Depuis l'extradition de Maja T. vers la Hongrie en juin 2024, jugée illégale à l'époque par la Cour constitutionnelle fédérale, les militants sont descendus dans la rue pour défendre leurs droits. Le ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul envisage des négociations avec le gouvernement hongrois pour obtenir de meilleures conditions de détention pour Maja T. Il a toutefois précisé que des poursuites pénales contre elle en Allemagne ne pouvaient pas non plus être exclues.

Droits de l'homme en Hongrie

Un examen de la situation en Hongrie montre que Maja T. n'est pas la seule à y être touchée. La pression exercée sur les droits de l’homme et l’État de droit s’est considérablement accrue ces dernières années. Le gouvernement hongrois restreint les droits des minorités, contrôle les médias et le système judiciaire et restreint le travail des organisations critiques. Amnesty International attire l'attention sur ce grief et appelle à la défense des droits humains en Hongrie, comme elle l'explique dans son rapport.

La protestation de Kiel est bien plus qu’un simple cri spontané. Il s’inscrit dans un mouvement plus large qui s’attaque aux évolutions inquiétantes en Hongrie. Ceux qui regardent les événements de Kiel ne peuvent que deviner ce qui va se passer ensuite. Mais une chose est claire : la revendication de liberté et de justice se fait de plus en plus forte.