De Maizière met en garde : les Allemands de l’Est ont besoin de plus d’égalité !

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Le 3 octobre 2025, l'ancien ministre fédéral de l'Intérieur de Maizière a prononcé un discours important à Stuttgart à l'occasion du 35e anniversaire de l'unité allemande.

Am 3. Oktober 2025 hielt Ex-Bundesinnenminister de Maizière eine bedeutende Ansprache in Stuttgart zum 35. Jahrestag der Deutschen Einheit.
Le 3 octobre 2025, l'ancien ministre fédéral de l'Intérieur de Maizière a prononcé un discours important à Stuttgart à l'occasion du 35e anniversaire de l'unité allemande.

De Maizière met en garde : les Allemands de l’Est ont besoin de plus d’égalité !

Le 3 octobre 2025, le 35e anniversaire de l'unité allemande a été célébré à l'hôtel de ville de Stuttgart. Le discours d'ouverture a été prononcé par l'ancien ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière (CDU), qui a souligné l'importance de l'unité pour sa famille, car ses proches étaient également touchés par la division entre l'Est et l'Ouest. Dans son discours, de Maizière a souligné que les habitants de l'Est de l'Allemagne s'intéressent plus intensément à l'histoire de la réunification que leurs homologues occidentaux. Il a appelé à plus d'égalité dans le dialogue entre Allemands de l'Est et de l'Ouest et a critiqué une « attitude de cours » à l'égard des citoyens des nouveaux Länder. Cela montre clairement que les thèmes de « l’Est » et de « l’Ouest » sont toujours d’actualité, même 35 ans après la réunification.

L’ancien ministre a particulièrement souligné la « lassitude de l’Allemagne de l’Est face au changement » et l’incertitude que ressentent de nombreux Allemands de l’Est à l’égard de la démocratie et des institutions étatiques. Ces incertitudes sont, entre autres, le résultat de déceptions passées. Il a rappelé que l'unité allemande était un « coup de chance dans l'histoire » et un projet commun dont la préservation et le développement ultérieur doivent être la priorité absolue. Il a également appelé à la nécessité d'aborder sérieusement les questions actuelles telles que le maintien de la paix, les soins médicaux et les infrastructures, qui sont plus présentes que les distinctions persistantes entre l'Est et l'Ouest.

Regard sur le paysage politique

Le débat sur la fracture sociale entre l'Est et l'Ouest s'accompagne des récentes élections régionales en Saxe, en Thuringe et dans le Brandebourg. L’équilibre politique y a changé – une indication claire du changement de culture politique en Allemagne de l’Est. Selon Deutschlandfunk, le sentiment de division ne se ressent pas seulement géographiquement, mais aussi socialement. Les différences de conditions de vie et d'opportunités sont clairement visibles entre les différents groupes sociaux de la population, ce qui polarise de plus en plus les électeurs des nouveaux Länder.

L'AfD et les Citizens for Saxony West (BSW) y gagnent du soutien, avec un tiers des électeurs d'Allemagne de l'Est penchant pour l'AfD, mais ne représentant pas de majorité. Il s’avère que de nombreux Allemands de l’Est se sentent souvent humiliés et ne sont pas pris au sérieux, ce qui conduit finalement à des protestations politiques. «La distinction entre l'Est et l'Ouest est une construction ouest-allemande», explique Dirk Oschmann. Cette déclaration montre clairement que les problèmes sont profondément enracinés dans l’histoire et que les désavantages sociaux et culturels de l’Est sont souvent difficiles à compenser.

Un avis partagé

La culture politique en Allemagne a été discutée à maintes reprises depuis la réunification. Malgré les progrès de l’économie est-allemande, la fracture Est-Ouest reste un problème majeur. Le déclin de la satisfaction à l’égard de la démocratie en Allemagne de l’Est est alarmant. Des enquêtes montrent que les Allemands de l'Est, en particulier la génération plus âgée, ont une attitude plus sceptique à l'égard de la politique en République fédérale, tandis que les jeunes Allemands de l'Est de moins de 35 ans évaluent les conditions de vie de manière nettement plus positive.

Les souvenirs sentimentaux de la réunification semblent façonnés par différentes expériences politiques et sociales. En Allemagne de l’Est, on s’éloigne davantage des principes de la démocratie parlementaire et combler cet écart reste un défi pour l’unité sociale.

La cérémonie de Stuttgart a également commémoré la douloureuse division de l'Allemagne. Le maire Frank Nopper (CDU) a appelé à des relations plus détendues entre les Allemands et leur pays et a mentionné l'ancien chancelier Helmut Kohl, à la mémoire duquel une rue ou une avenue devrait être nommée. Ce geste pourrait être symbolique de la nécessaire cohésion de la société alors que le pays continue de travailler sur les questions d'unité.

Le débat sur l'unité allemande reste vif et remue les esprits : il reste encore beaucoup à faire pour combler le fossé entre les différentes parties de l'Allemagne. Même si l'étape de Stuttgart était de nature purement régionale, elle reflète les défis actuels à travers le pays.

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