Francfort dépénalise la fraude tarifaire : une nouvelle voie pour les navetteurs !

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Francfort envisage de décriminaliser la fraude tarifaire afin de réduire la charge qui pèse sur les ressources judiciaires. Décision du 18 septembre 2025.

Frankfurt plant die Entkriminalisierung des Schwarzfahrens, um Justizressourcen zu entlasten. Entscheidung am 18.09.2025.
Francfort envisage de décriminaliser la fraude tarifaire afin de réduire la charge qui pèse sur les ressources judiciaires. Décision du 18 septembre 2025.

Francfort dépénalise la fraude tarifaire : une nouvelle voie pour les navetteurs !

À Francfort, on constate des signes d’un changement fondamental dans la manière de traiter le problème de la fraude tarifaire. Le conseil municipal vote aujourd'hui une motion de gauche qui appelle à une décriminalisation approfondie de la fraude tarifaire. La motion a déjà trouvé une majorité au sein de la commission principale et de la commission des finances. L’objectif est de ne plus considérer les services de transport frauduleux comme une infraction pénale. Cela signifie que les peines de prison pour fraude tarifaire, désormais perçues comme disproportionnées, devraient être largement abolies, rapporte nouvelles quotidiennes.

En pratique, cela signifie que les récidivistes devront payer 60 euros, mais ne seront plus poursuivis. Il convient de noter que cette réglementation ne s'applique pas aux S-Bahn et aux trains régionaux. Dans le même temps, la question de la fraude tarifaire n’est en aucun cas un phénomène propre à Hesse. Des villes comme Cologne, Mayence, Dresde, Brême et Düsseldorf ont pris des décisions similaires. Le pionnier en Hesse a été Wiesbaden, qui a pris une décision correspondante fin 2023.

Une refonte au niveau politique

La gauche soutient que les peines de prison pour absence de contravention imposent une charge inutile au système judiciaire et affectent particulièrement les personnes vivant dans des conditions de vie précaires. La criminologue Christine Graebsch, de l'Université des sciences appliquées de Dortmund, partage ce point de vue et souligne que les poursuites pénales mobilisent des ressources considérables qui pourraient être mieux utilisées ailleurs. Une lettre ouverte signée par Graebsch et Luise Klaus appelle à une réforme de l'article 265a du StGB, qui réglemente actuellement la fraude tarifaire. WDR en outre informé.

Un autre aspect concerne les conséquences financières : une journée de prison coûte environ 160 euros, tandis que les frais de transport majorés pour les fraudeurs s'élèvent à 60 euros. Selon les estimations, environ 7 000 personnes sont emprisonnées chaque année en Allemagne pour contraventions impayées. Beaucoup de personnes touchées sont aux prises avec le chômage, les dettes ou la dépendance, ce qui aggrave considérablement la situation. Klaus décrit la situation comme une « punition de la pauvreté » – une évaluation qui rencontre une large approbation.

Défis politiques et progrès

Au niveau fédéral, les voix se font également plus fortes en faveur d’un affaiblissement de la loi sur la fraude tarifaire, mais sa mise en œuvre reste en attente. Le projet de loi du ministère fédéral de la Justice visant à supprimer l'article 265a du Code pénal constitue un pas prometteur dans la bonne direction. Le soutien vient de l'Alliance 90/Les Verts, du FDP et de la Gauche, comme Jurabuddy expliqué.

Enfin, les initiatives politiques visant à décriminaliser la fraude tarifaire constituent un signal important indiquant que la société est prête à assumer ses responsabilités envers les personnes concernées. Dans un pays où la justice sociale est très importante, il est grand temps de débattre de la pertinence et des effets des réglementations existantes. Quiconque est dans le besoin ne devrait pas être puni davantage. Reste à savoir comment se dérouleront les votes à Francfort et si la vague de décriminalisation continuera à déferler.