L'AfD sous le choc : procédure d'expulsion du parti contre Matthias Helferich !
Matthias Helferich, membre de l'AfD de Rhénanie du Nord-Westphalie, risque d'être expulsé du parti en raison de déclarations controversées.

L'AfD sous le choc : procédure d'expulsion du parti contre Matthias Helferich !
Dans la bataille politique de l’AfD, un processus d’exclusion du parti fait sensation. Matthias Helferich, membre bien connu de l'AfD au Bundestag, est au centre d'une procédure lancée aujourd'hui par l'association de l'État de Rhénanie du Nord-Westphalie. L'accusation contre Helferich : il aurait gravement violé la Loi fondamentale. Concrètement, dans un article sur Platform Au vu de ces déclarations, l'association régionale de Rhénanie du Nord-Westphalie, généralement considérée comme relativement modérée, se sent obligée d'agir. Deutschlandfunk rapporte que l'exclusion a déjà été décidée en première instance.
Helferich, tout comme son partisan de l'association régionale, dirigé par le chef du parti Martin Vincentz, dispose désormais de 14 jours pour faire appel de la décision auprès du Tribunal fédéral d'arbitrage de l'AfD. Reste également à savoir s’il osera réellement s’adresser au tribunal civil. En particulier dans le cadre de la procédure, Helferich a déjà soumis des demandes de preuves et des demandes de partialité contre les juges, qui ont toutes été rejetées. Il qualifie sa position de « juridiquement erronée » et est convaincu qu’un tribunal approprié lui garantira son retour à l’AfD. Rundschau Online va clairement droit au but.
Les déclarations controversées de Helferich
La controverse sur Helferich n’est pas nouvelle. Le député s'est déjà fait remarquer lors de conversations avec ses déclarations controversées, dans lesquelles il se décrit comme le « visage amical de la NS ». Cette remarque a gâché non seulement les critiques, mais aussi les soutiens au sein de son parti, même s'il nie toute proximité avec le national-socialisme.
Helferich a été élu au Bundestag via la liste du Land de NRW en 2021, mais n'a pas été initialement autorisé à faire partie du groupe parlementaire. Il n'est à nouveau membre du groupe parlementaire de l'AfD que depuis les élections fédérales anticipées de février 2024 - une carrière marquée par des luttes de pouvoir internes ces dernières années. Vincentz a tenté à plusieurs reprises de l’exclure des positions du parti et de l’AfD elle-même. Malgré cette résistance, Helferich a non seulement trouvé un soutien limité au sein de l'association régionale, mais a même été élu l'année dernière à l'un des cinq postes consultatifs du conseil d'administration. Cependant, les choses ne semblent pas être totalement sans problèmes puisque Vincentz a bloqué la candidature directe de Helferich aux prochaines élections fédérales.
Un regard sur l'histoire du parti de l'AfD
Afin de mieux comprendre l’histoire de l’AfD, il convient de s’intéresser à ses origines. Il a été fondé en 2013 par Bernd Lucke, Konrad Adam et Alexander Gauland en tant que parti eurocritique. La motivation était la crise financière de 2010 et les critiques à l’égard de l’Union monétaire européenne. Au départ, l’AfD était perçue comme libérale-conservatrice, mais au fil des années, notamment à partir de 2014, son attention s’est déplacée vers les questions populistes de droite et d’extrême droite, les critiques à l’égard de la migration devenant de plus en plus importantes. Ce changement a conduit à des conflits internes entre les forces modérées et radicales au sein du parti, comme l'aile autour de Björn Höcke, qui ont à leur tour conduit à une intensification du débat politique et de l'identité de l'AfD bpb.
L'affiliation de Helferich à cette histoire mouvementée de l'AfD fait de l'exclusion actuelle du parti un maillon supplémentaire dans la chaîne de controverses qui accompagnent le parti depuis sa fondation. Les prochaines semaines montreront quelles nouvelles mesures il prendra et comment ces développements influenceront davantage l’ambiance déjà tendue au sein de l’AfD.