Critique de la réforme psychiatrique de Hesse : la confiance dans les médecins est en danger !
Discussion sur les modifications apportées à la loi sur l'assistance en matière de santé mentale en Hesse. Focus sur les critiques et les préoccupations des experts.

Critique de la réforme psychiatrique de Hesse : la confiance dans les médecins est en danger !
En Hesse, des modifications fondamentales de la loi sur l'assistance en matière de santé mentale (PsychKHG) sont en cours de discussion, qui seront examinées plus en détail lors d'une audition le 3 septembre à Wiesbaden. Le parlement du Land de Hesse a déjà discuté de la modification de la loi en première lecture. L’objectif principal est d’améliorer les soins et le soutien aux personnes atteintes de maladie mentale tout en assurant la sécurité publique. Mais jusqu’où doit aller l’invasion de la vie privée des patients ? Cette question se pose particulièrement après les récents actes de violence commis par des malades mentaux à Aschaffenburg et à Hanau, que le gouvernement du Land utilise comme justification.
Les changements prévus stipulent que les sorties des hôpitaux psychiatriques seront immédiatement signalées aux autorités de régulation et de police compétentes si un danger pour autrui a été déterminé lors de l'admission. Toutefois, ce signalement ne sera effectué que si le risque persiste même après le licenciement. La décision à ce sujet appartient aux médecins traitants. "Il se passe quelque chose", a déclaré la chef du département de la santé, Elke Voitl (Verts), qui critique les mesures prévues. Elle a décrit le signalement des patients à la police comme étant « très problématique » car cela pourrait mettre en péril la relation de confiance entre les médecins et les patients.
Les critiques et les statistiques
Voitl et Peter Tinnemann, chef du département de la santé, ont exprimé leurs inquiétudes concernant la modification de la loi. Tous deux ont l'intention de faire part de leurs préoccupations lors de l'audience. En particulier, la classification des troubles d’addiction et de dépendance parmi les troubles mentaux est considérée comme potentiellement problématique. Christiane Schlang, chef du service de santé mentale, appelle à un examen objectif des événements et critique l'activisme politique. Elle a attiré l'attention sur des statistiques inquiétantes : chaque année, on compte en Allemagne près de 700 victimes de violences mortelles, dont 411 par noyade et 10 300 suicides. Ces chiffres montrent que la violence se produit souvent en dehors de la population souffrant de maladies mentales.
Un pas vers l’amélioration ?
En principe, la modification de la loi devrait également être considérée comme une opportunité de renforcer les soins psychiatriques et d’aider plus rapidement les personnes potentiellement gravement dépendantes. Le flux d'informations entre les hôpitaux psychiatriques spécialisés et les autorités devrait être amélioré afin d'identifier à un stade précoce les dangers potentiels. Cela pourrait constituer un mécanisme de protection efficace pour la société, tout en plaçant au premier plan les droits et la protection des patients concernés. «Nous devons avoir le don de trouver l'équilibre entre sécurité et thérapie», voilà comment pourrait être résumé le défi.
Enfin, le service de crise de Francfort est disponible au 069/611375 et en ligne sur kritikendienst-frankfurt.de disponible pour soutenir les personnes qui ont un besoin urgent d’aide. Le débat sur la loi sur l'assistance en matière de santé mentale jouera un rôle central dans le discours sur la santé en Hesse dans les semaines à venir.