Déportations vers l'Afghanistan : l'avion de retour de Leipzig !

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L'Allemagne procède à des expulsions vers l'Afghanistan tandis que l'ONU critique la situation sécuritaire. Le ministre de l'Intérieur Dobrindt envisage des négociations avec les talibans.

Deutschland führt Abschiebungen nach Afghanistan durch, während die UN die Sicherheitslage kritisieren. Innenminister Dobrindt plant Gespräche mit den Taliban.
L'Allemagne procède à des expulsions vers l'Afghanistan tandis que l'ONU critique la situation sécuritaire. Le ministre de l'Intérieur Dobrindt envisage des négociations avec les talibans.

Déportations vers l'Afghanistan : l'avion de retour de Leipzig !

Les déportations vers l’Afghanistan s’accélèrent. Aujourd'hui, le 18 juillet 2025, l'Allemagne a lancé un autre vol d'expulsion collectif avec 81 personnes depuis Leipzig, le deuxième du genre depuis l'arrivée au pouvoir des talibans en août 2021. Les passagers sont légalement tenus de quitter le pays et ont commis des infractions pénales dans le passé. Ces expulsions s'inscrivent dans le cadre du nouveau débat sur la politique d'asile en Allemagne, qui a éclaté sous la pression des partenaires de la coalition et de l'opinion publique. NWZonline rapporte que le vol, opéré par Qatar Airways, a décollé vers 8h30.

Les déportés ont été emmenés à l'aéroport dans plusieurs bus, au moins un des passagers portant un bracelet à la cheville. Il est intéressant de noter que le vol d’expulsion a eu lieu peu avant une réunion entre le ministre fédéral de l’Intérieur Alexander Dobrindt et ses collègues de l’UE visant à renforcer la politique européenne d’asile. Celui-ci tentait de clarifier les débats sur la situation sécuritaire en Afghanistan et le rapatriement des citoyens afghans.

Rumeurs de pourparlers avec les talibans

Les conditions humaines et sécuritaires en Afghanistan restent une question vivement débattue. Comme le Temps Les commissaires aux droits de l'homme de l'ONU appellent à l'arrêt de ces expulsions. Volker Türk, le commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, estime qu'il est totalement inapproprié de renvoyer des personnes dans une situation de sécurité aussi précaire. Bien que des discussions soient en cours sur la tenue de négociations directes avec les talibans, certains craignent que cela puisse être interprété comme une reconnaissance du régime taliban.

Le ministre fédéral de l'Intérieur Dobrindt envisage de mener de telles discussions – une stratégie qu'il considère nécessaire pour rendre les retours plus efficaces. Même si ses intentions trouvent du soutien au sein de la coalition soutenue par le SPD, la situation reste tendue. Sebastian Fiedler, porte-parole du SPD pour la politique intérieure, est favorable à cette proposition, mais souligne qu'il convient d'éviter les relations directes avec les talibans. Le gouvernement fédéral a également clairement indiqué qu’il ne reconnaissait pas les talibans comme un gouvernement légitime, mais de tels pourparlers pourraient être interprétés comme des « opportunités de contact technique », comme l’a souligné un porte-parole du gouvernement.

Les défis du rapatriement

Cependant, la mise en œuvre pratique de ces expulsions est tout sauf facile. En raison de l'environnement de sécurité en Afghanistan, souvent critiqué comme inadéquat, et de la fermeture de l'ambassade allemande à Kaboul depuis le changement de pouvoir, le rapatriement des citoyens afghans représente un défi de taille. Selon l'Office fédéral des migrations et des réfugiés, environ 11 500 Afghans au total doivent quitter le pays, ce qui rend le processus encore plus complexe compte tenu des conditions très critiquées en Afghanistan. Le Tagesschau rapporte que Plus de 1 100 expulsions vers l’Afghanistan ont été effectuées depuis 2016.

Avec les développements actuels, les enjeux sont importants pour une solution permanente. Les critiques et les inquiétudes humanitaires exprimées de toutes parts pourraient continuer à faire trembler la politique d’expulsion en Allemagne.